Dans la série « On prend les mêmes, on recommence », la nomination du Ministre du logement Vincent Jeanbrun semble ne pas échapper à la règle : le député LR nommé hier soir fait figure de copie de l’un de ses prédécesseurs, Guillaume Kasbarian, dont les tentatives de saborder le logement social avaient laissé un goût amer. 

Dans son plan banlieues publié au printemps, intitulé « Réparer les quartiers – Rétablir la République », Jeanbrun reprenait des thématiques chères à Kasbarian :

 – mettre fin au logement social dit « à vie » basé sur l’affirmation complètement fausse selon lesquelles il y aurait de nombreux dépassements de revenus dans le parc social, ou conditionnant le logement au casier judiciaire… 

– exclure les familles de délinquants du parc social et augmenter la vidéo-surveillance

– organiser la revente des logements sociaux au bout de 30 ans, ce qui revient à financer avec de l’argent public des logements pour qu’ils se retrouvent dans le parc spéculatif.  

Caricaturer le fonctionnement du parc social, criminaliser et stigmatiser ses habitants, privatiser le logement social : voilà tous les ingrédients qui contribuent à accroître vitesse grand V la crise du logement, à augmenter les inégalités et faire exploser la cohésion sociale.  

Et quand on parle d’exemplarité, la moindre des choses est d’attendre que la justice ait fait son travail avant de donner des responsabilités à un Ministre : M. Jeanbrun est actuellement visé par une enquête pour prise illégale d’intérêt et recel de prise illégale d’intérêts.

Dans Un jour sans fin, Phil sort de la malédiction parce qu’il reconnaît qu’il est temps de changer d’attitude et d’en finir avec le mépris. Il serait temps de s’en inspirer.