Compensation : les fake news de Maider Arosteguy

 

Maider Arosteguy s’emmêle sur Saint-Malo…

Dans une interview donnée à l’hebdomadaire Mediabask ce jeudi 2 décembre, la maire de Biarritz, madame Arosteguy a déclaré pour s’opposer à une compensation « ferme » : « Saint-Malo a mis en place cette mesure de compensation et il n’y a pas eu d’ouverture massive vers des locations à l’année, l’ouverture s’est faite vers la vente. Il y a eu une arrivée massive de propriétaires de résidences secondaires. » Madame Arosteguy semble bien mal informée et nous ne saurions trop lui conseiller de mieux vérifier ses sources (Alda restant à sa disposition pour cela si nécessaire) avant de rendre publiques de telles contre-vérités qui peuvent induire en erreur population et élus sur des sujets aussi importants et sensibles.

Tout d’abord, Saint-Malo n’a tout simplement pas mis en place la compensation ! Madame Arosteguy confond des choses qui n’ont pourtant rien à voir. Saint-Malo a mis en place le 1er juillet 2021 un principe de quotas de logements en location de courte durée par quartier en délivrant des autorisations d’usage pour 3 ans et non automatiquement renouvelables, et a limité le nombre possible de changement d’usage à un par personne. Le conseil municipal a défini des quotas spécifiques dans la ville qui a été divisée en quatre zones dont l’intra-muros où le plafond des logements en location de courte durée a été porté à 12,5% de l’ensemble du parc locatif de la zone. La compensation consiste elle à devoir produire un nouveau logement de surface équivalente et dans le même secteur pour tout logement d’habitation transformé en meublé de tourisme, ce qui protège définitivement le parc locatif à l’année, et qui permet de récupérer un grand nombre de logements perdus pour la population locale.

On a bien évidemment trop peu de recul sur les mesures prises par Saint-Malo en juillet 2021 pour pouvoir en analyser les effets directs et indirects. Aucune étude, aucun chiffrage n’existe encore à ce sujet et Alda ne voit pas du tout d’où Mme Arosteguy a tiré ses conclusions autant hâtives que fausses. Le seul retour dont a connaissance Alda est cette déclaration de Jean-Virgile Grance, premier adjoint en charge de l’économie et du tourisme au maire de Saint-Malo, et membre du même parti que la maire de Biarritz (LR), au quotidien Ouest-France, qui dit exactement le contraire : « A priori, quelques biens reviennent sur le marché, d’autres s’orientent vers la location traditionnelle. »

Maider Arosteguy au secours des plus riches ?

Non contente de lancer des fake news en public, Maider Arosteguy rajoute de la confusion en déclarant dans la même interview : « On a aussi des gens modestes qui améliorent leur niveau de vie avec cela » (en parlant d’Airbnb). Alda n’a jamais critiqué la location de parties d’un logement, ou du logement entier pendant ses vacances, qui servent à mettre « un peu de beurre dans les épinards ». La compensation ne concerne pas ce style de pratiques. Elle ne touche que les résidences secondaires et non les résidences principales. Les compléments de revenus des propriétaires occupants ne sont pas impactés. Au contraire, la diminution du nombre d’annonces attendues dans les résidences secondaires ne peut que leur être favorable.

Bref, le meublé de tourisme en résidence principale enrichit les habitants de la commune, notamment les classes moyennes mono-propriétaires. Le meublé de tourisme en résidence secondaire visé par la compensation enrichit les propriétaires de résidences secondaires (souvent non résident de la commune, à près de 90 % d’après les estimations d’Alda, et souvent non résident du territoire de la CAPB, pour plus des 3/4) et la population la plus aisée (ceux propriétaires d’au moins deux logements).