Un rassemblement aura lieu le lundi 20 septembre à 14H00 devant le Tribunal de Grande instance de Bordeaux, sur le parvis des droits de l’homme, autour de la plaque reprenant l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) proclamant que « Tout individu a droit à une nationalité ». Son objectif sera de dénoncer le caractère ubuesque et injuste de la situation de Willy et Charlène, dont le cas sera examiné à la même heure pour la énième fois au Tribunal de Bordeaux. Le rassemblement exigera le respect de l’article 15 de la DUDH et demandera qu’il soit enfin mis fin à la situation qui fait de Charlène et Willy des apatrides dans leur propre pays.

Voir l’article sur le rassemblement de Bordeaux

« Tout individu a droit à une nationalité »
(article 15 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

Solidarité avec Charlène et Willy !
Rassemblement le vendredi 9 juillet à 18H00 à Bayonne

Devant la maison natale de René Cassin
1, rue Ducéré, à côté de l’Hôtel de Ville

Charlène Cazenave a 28 ans. Sa famille est de Bayonne et Charlène vit actuellement à Bordeaux. Elle est française, née de père et de mère français, mais n’a pas de documents d’identité français (1).

De ce fait, elle ne peut pas obtenir de carte vitale, avoir un chéquier, cotiser pour sa retraite, s’inscrire à Pôle Emploi, passer le permis de conduire, sortir de France, s’abonner chez un opérateur téléphonique, se marier ou se pacser, ou tout simplement voter ! Charlène est condamnée à une vie d’apatride, privée de la plupart de ses droits fondamentaux.

Suite à des erreurs dans son acte de naissance délivré par les autorités camerounaises (Charlène est née au Cameroun), elle a dû parcourir un véritable marathon judiciaire et administratif d’une dizaine d’années pour enfin réussir, en 2017, à ce que le Tribunal de grande instance de Bayonne fasse enfin établir un acte de reconnaissance modificatif, permettant à Charlène d’adresser une nouvelle demande de certificat de nationalité française. Malgré cela le marathon a continué, jusqu’en septembre 2019 où le tribunal de grande instance de Bordeaux a sollicité que des vérifications soient faites avant de délivrer ce fameux certificat de nationalité française.

Broyée par l’inertie bureaucratique

Depuis, le dossier de Charlène est au point mort car le consulat de France n’a entamé aucune démarche pour vérifier la conformité de l’acte de naissance modifié.

Charlène continue donc à vivre sur le territoire français en sa qualité de française (2), mais sans aucun document d’identité pourtant indispensable dans tellement d’actes et de moments cruciaux de la vie quotidienne.

Il suffirait que le Consulat de France au Cameroun procède aux vérifications demandées par le Tribunal de Bordeaux pour que cesse enfin le calvaire de Charlène !

Rassemblement de solidarité à Bayonne

L’article 15 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’ONU en 1948 proclame que « Tout individu a droit à une nationalité ». La situation à laquelle est soumise Charlène viole délibérément cet article 15, la condamnant à une précarité inacceptable. Pour dénoncer cette situation infernale, Alda appelle à un rassemblement de solidarité avec Charlène devant la maison natale d’un des co-rédacteurs de cette Déclaration universelle des droits de l’Homme qui n’est autre que le bayonnais René Cassin le vendredi 9 juillet à 18H00.

Il nous faut faire bouger la froide machine administrative française en interpellant les pouvoirs publics sur cette injustice absurde qui broie la vie et l’avenir de Charlène. Soyons nombreuses et nombreux !

(1) Son frère Willy, 31 ans, est également dans la même précarité administrative, pour les même raisons.

(2) Article 18 du code civil : « Est français l’enfant dont l’un des des parents au moins est français ».