Si Eric, bénévole à Txirrind’ola, est un farouche partisan du vélo, c’est avant tout parce qu’il y voit un moyen de lutter contre les inégalités sociales: « une voiture, c’est parfois un budget de 400-500 euros par mois, plein de gens ne peuvent pas se le permettre, alors qu’un vélo, ce n’est pas cher, ça remet les gens sur un pied d’égalité ».

Des vélos à 20 euros

L’Atelier vélo Txirrind’ola s’est fixé l’objectif d’offrir au maximum de personnes la possibilité d’acquérir un vélo et de l’entretenir à moindre coût. L’association récupère des vieux vélos qu’elle remet en état de marche et vend à des prix imbattables : à partir de 30 euros pour un vélo adulte, et tous les vélos enfants sont à 20 euros. En adhérant à l’association, on peut acheter ces vélos, mais aussi échanger les vélos enfants ou bénéficier d’un prêt de vélo longue durée quand on est étudiant…

Jusqu’à 700 euros à gagner !

Mais Txirrind’ola c’est avant tout un atelier où l’on peut apprendre avec les bénévoles à entretenir et réparer son vélo. On améliore ainsi ses compétences en mécanique et il devient dès lors facile de conserver un vélo en bon état pour un prix dérisoire. Pour celles et ceux qui en ont la possibilité, cela devient donc une très bonne affaire de demander le “forfait mobilités durables” à son employeur (pour un montant annuel qui peut aller jusqu’à 700 euros dans le privé, et de 200 euros dans le public si l’on utilise son vélo plus de 100 jours par an pour aller travailler): c’est la seule formule de remboursement des frais de transport domicile-travail qui permet de gagner de l’argent !

Vélo école

Eric fait remarquer que « beaucoup de personnes ne font pas ou plus de vélo et ont un problème de confiance pour circuler en ville »; c’est pour elles que Txirrind’ola organise aussi une « vélo école » et des stages de remise en selle. Bien sûr, pour que les cyclistes soient en confiance, il faudrait aussi que les infrastructures soient adaptées, et l’association se mobilise pour que « les décideurs publics considèrent enfin le vélo comme un moyen de transport, et pas comme un loisir » explique Eric.

Réseau cyclable express

Txirrind’ola milite donc pour la mise en place d’un réseau cyclable express, le réseau REVE (pour REseau VElo) qui doit permettre de relier l’ensemble des points d’intérêt de l’agglomération, sans coupure, et en étant séparé du trafic automobile et des piétons.

Atelier vélo Txirrind’Ola, 56, allées Marines à Bayonne  (Site web : www.txirrindola.org)