Habas-La-Plaine

Risque d’une fermeture prochaine du bar tabac épicerie
d’Habas-La-Plaine : des commerces
de proximité dans nos quartiers !!!

Trop de quartiers populaires souffrent d’un même manque criant : absence totale ou quasi-totale de commerces de proximité. Cela donne l’impression que les habitants de ces quartiers sont considérés comme des citoyens de seconde zone. Ils n’ont pas les mêmes droits que le reste de la population du Pays Basque à une vie sociale élémentaire.

Risque d’une fermeture prochaine de l’unique bar d’Habas-La-Plaine

Prenons comme exemple Habas-La-Plaine : son unique café, qui fait aussi tabac et alimentation de dépannage risque de fermer, et il ne serait pas remplacé, au moins en tant que bar et lieu de convivialité. Une épicerie a ouvert. Mais comment trouver normale la situation d’Habas-la-Plaine, hélas comparable à bien d’autres quartiers populaires de Bayonne ?

Plus de 2 500 habitants et pas la moindre boulangerie. Un seul bar et bientôt plus aucun ?

Ailleurs ils font comment ?

Prenons au hasard Urcuit, qui n’est même pas un chef-lieu de canton et avec ses 2375 habitants est moins peuplé qu’Habas : on y trouve un bar-journaux-tabac, une boulangerie, une poste ouverte quelques jours par semaine, un commerce de pizzas à emporter, une pharmacie, deux cabinets de kiné, deux ostéopathes, un cabinet d’infirmière, une coiffeuse, un supermarché, une pompe à essence et un restaurant !

Quiconque va en Pays Basque sud (côté Espagne) est frappé de la différence :
là-bas, au pied des immeubles du même style de cités qu’Habas-La-Plaine fourmillent les bars, boucheries, commerces de fruits et légumes, boulangerie, bouquiniste etc. Et cela change tout.

Une vie sociale plus riche 

Les voisins se croisent ainsi régulièrement en faisant les courses dans leur propre quartier, au lieu d’aller dans des grands centres commerciaux anonymes. Ils font connaissance, échangent régulièrement, apprennent les nouvelles du quartier. C’est la base même du lien social, de la citoyenneté, d’un certain sentiment de communauté et de responsabilité collective quant à son quartier, puis à sa ville. La présence de bars, de restaurants populaires à bas prix renforce bien entendu ce lien social, ce rapprochement entre les habitants, et permet de précieux moments de convivialité collective.

C’est également bien plus écologique puisqu’on n’a pas besoin de prendre sa voiture pour aller chercher sa baguette ou son journal.

Quartiers dortoirs ou lieux de vie ?

L’enquête menée par Alda dans les quartiers populaires de Bayonne souligne à quel point le manque de convivialité est un des principaux problèmes ressentis par leurs habitants. Rien d’étonnant quand on voit cette différence incroyable avec les villages du Pays Basque ou les quartiers et cités du Pays Basque sud.

Et si la fermeture du bar tabac San Juan à Habas était l’occasion de poser cette question fondamentale ? Veut-on des quartiers dortoirs ou des lieux de vie ? Et dans ce dernier cas, que fait-on pour ?

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